Mini table entre transats

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L'histoire

On dit que chaque meuble a une histoire …

Idee mobilier authentique

Entre amis, entre collègues, après le travail, le week-end, en vacances… Les Français ont toujours une bonne raison de prendre “l’apéritif”. Mais quelle est l’origine de ce mot ? Le mot “apéritif” vient du latin “aperire”, qui signifie “ouvrir ». Ouvrir quoi ? L’appétit bien sûr ! Juste avant un repas. Voir de supprimer le repas pour grignoter avec les doigts tout en dissertant sur la blancheur de la chemise de BHL, ou le prix du kilo de tomate chez Monop’. Ça s’appelle un apéritif dînatoire. La plupart du temps ça se passe debout, un verre à la main. L’ustensile idéal dans ces cas, ce sont les mange-debout. Ça tombe bien, à la Manufacture Tellier on vous en propose plusieurs modèles.
Par ailleurs, je suis en train d’étudier un concept d’apéritif « petitdejeunatoire ». Ou comment prendre sa coupe de champagne avec classe au saut du lit, en même temps que ses céréales ou ses Cracottes. JR Ewing de Dallas n’a qu’à bien se tenir. Mais revenons à l’essentiel : l’apéro.

On peut lire de-ci delà sur le net, différentes histoires concernant l’apéritif. Certains disent que les romains se rinçaient le gosier au vin avant d’entamer le repas. D’autres disent que la pratique étaient déjà usuelle au moyen-âge avec des boissons aux plantes dites thérapeutiques. Ou alors que la femme de Jean Dubonnet (chimiste français) détourna sa boisson médicinale pour en offrir à ses amis avant le repas. Blablablabla … que nenni. Je vais vous conter la véritable histoire de l’apéro, et de la table adéquate.

Sam Eltonraybocoult avait la réputation d’être un bon vivant, un homme à femmes, et un joueur invétéré. On aurait même pu dire que sa célébrité relative, était due à sa propension à vider une bouteille de rhum en un temps record. Sam était fort, résistant, et courageux. Sam était pirate dans les îles caraïbéennes. Sam était surtout stupide.
Mais en 1740, ce n’était pas le plus gros problème de Sam. Sam était de petite taille, très petite. Son nanisme lui a valu tous les quolibets possibles durant sa jeunesse. Elevé dans un milieu pauvre et rude, ou le vol et la torture était une religion, il a subis toute les brimades imaginables. Sa petite taille faisant de lui un souffre-douleur facile, il était affublé de moults quolibets.
Entre « porte-clés », « bouse de troll » (rare tout de même dans la région; ils avaient désertés depuis un moment), « sous-bock », ou encore « mi-fini », il aura supporté toute la bêtise humaine de ses paires, enfants de pirates.
Mais ce que les gens « normaux » ne savaient pas, c’est que la colère ne s’éteint pas à coup de rhum. Et Le petit Sam grandit (enfin … pas beaucoup) avec une colère viscérale, et une détermination sans faille pour prendre sa revanche sur la vie. Elle bascula le jour où il rencontra Tony Dave-Nidadant, un autre nain. Tony était lui aussi pirate. Sauf que Tony avait une réputation et ne se laissait pas faire. A la moindre remarque déplacée, il n’hésitait pas à sortir son sabre pour couper la tête de celui qui avait osé faire référence à sa taille. Tony était respecté. Il représentait le saint Graal du comportement pour Sam.
Ils se sont rencontré lors d’une escale sur l’île de la Tortue. Tony était capitaine de son navire, et leader de son équipe intégralement composée de nains surnommée les Pimousses (petits mais costauds – et diablement fourbes). Sam n’était qu’un grouillot d’un autre navire sans prétention. Lorsque Tony vit Sam dans le port, il eut une sympathie naturelle qui était liée à leur petite taille commune. Désolé de le voir traité comme un moins que rien par les autres membres, il l’invita, au nom de la fraternité des nains, à son dîner à la taverne du « Romforeveur ».
Après une énième saisie de galion espagnol, Tony aimait bien se rincer le gosier, et se remplir la panse.

La soirée fût très arrosée (une soirée normale en somme), et la table des nains, spécifiquement faite à leur taille, ressemblait à un champs de bataille. De nombreux cadavres de bouteilles, de carcasses dépossédées de leur chairs, des morceaux de pain rassis, de la morve et d’autres substances douteuses, jonchaient tout le long de cette table. Sam y vit l’opportunité de sa vie.
Entre la poire et le fromage, il fît une proposition à Tony :

« Tu m’emmènes comme mouse, sur ton navire, et je te jure fidélité à vie. » cria Sam en relevant le menton, tentant de faire illusion sur une quelconque bravoure. Tony amusé, et fortement éméché, souri de toutes ses deux dents.
« Hummmouaiss … et t’es capable de quoi ? J’aime pô les lopettes. » marmonna Tony. La perspective de partager le futur butin avec une bouche de plus ne l’enchantait guère. Il doit mériter son dû. Business is business.
Sam, pris au dépourvu, devait faire quelque chose, briller, impressionner Tony, montrer qui il est ! Enfin !
La bouche encore pleine de poulet (autant que dans sa barbe), la serviette autour du cou, il chercha quoi faire et … eu l’illumination. Il se leva, alla en bout de table, et héla le serveur avec une insulte bien sentie. Joe Didjoba, le dit serveur, colosse de 2 mètres, fût d’abord surpris et crut à une blague stupide. Les nains n’avaient pas la réputation d’être très malins. Mais Sam, remonté comme une pendule, continua à l’insulter :
« Hey le crevard ! Tu sais qu’ta mère n’a jamais accouché qu’du mou de veau ? »
Piqué au vif, Joe s’élança vers Sam en trois pas, le prit par le col, le retourna, et le jeta sur la table des nains. A plat ventre, Sam glissa sur tout le long de la table, éjectant ainsi tout objet s’y trouvant. Il n’y avait plus rien sur cette table et semblait propre comme jamais. Sam s’écroula par terre arrivant en bout de table devant les pieds de Tony.
Devant cette scène, Tony riait, riait, riait si fort qu’il faillit s’étrangler :

« Ah tu m’plaît mon garçon ! Tu f’ras l’pont, les jours de pétole. Ton geste était stupide mais drôle ! »
Sam se releva un peu sonné et bredouilla :
« Ben c’est tant mieux parce que ch’ferais pas ça tous les jours ! »
Tony regarda cette table nettoyée et s’écria :
« Ahhh… (il s’étrangla) hééé-hoooo… (reprit son souffle), cette table vide mérite quelques bocks ! »

Et très vite (Joe n’était pas rancunier), cette petite table fût couverte de verres, de bocks, ou de pintes. Depuis ce jour, le seul cri restant dans les mémoires, fût celui de Tony. Qui avec le temps, se transforma en « hapéroooo ». Une sorte de cri de ralliement en l’honneur du stupide Sam.
Tony prit Sam sous son aile et celui-ci devint alors un vrai pirate, coupant des bras ou de têtes selon ses humeurs. Il était alors dans la plus terrible des équipes de pirate, et prit sa revanche sur la vie.

la vérité

Lorsqu’on ne peut pas partir en vacances pour se dépayser, on profite du beau temps comme on peut. Et avoir une petite terrasse pour y mettre deux transats, c’est déjà un privilège. Dans ces conditions, l’appel de l’apéro en fin de journée devient très fort. Tellement fort qu’on souhaite profiter de ces moments de douceur estivale avec un bon verre à la main, une chips/cahuète dans l’autre. Regarder le soleil se coucher en bonne compagnie dans ces conditions est véritablement agréable. C’est ça finalement les vacances.

Sauf que … les transats c’est bien, le soleil c’est bien, le calme c’est bien, le verre c’est bien … si on peut le poser quelque part. Car oui, peu de transat ont prévu de quoi poser cette coupette de champagne ou ce bol de carottes. Il faut obligatoirement une … table apéro. Pas très haute, pas très grande, sur roulettes, de quoi poser les verres et autres ustensiles nécessaires à une bonne qualité de détente apéritive. Une table qui se glisse facilement entre deux transats : Une table basse spéciale apéro quoi !

Hop, direction le bureau de conception, réflexion, imagination, contraintes, simplicité, gribouillages, 3d, et bim ! Voilà cette petite table toute mignonne. Et cerise sur l’apéro … euh le gâteau, tout sera fait avec des chutes de bois. Des anciens support de rampe d’escalier, quelques morceaux de planches d’anciens projets et ça fait l’affaire.

La contrainte fût de garder une hauteur raisonnable de plateau supérieur pour que ça reste agréable depuis le transat. Malheureusement, une bouteille de champagne dans son seau (moderne avec ses parties réfrigérantes) ne peut tenir debout sur le plateau inférieur. A chaque problème sa solution ! Il faut un porte-seau incliné d’un style bien industriel. Avec une base stable, il pourra passer sous le plateau supérieur afin de laisser la place aux autres ustensiles, tout en restant disponible à tout moment.

Il y a peu de photos durant la réalisation. Si vous souhaitez en savoir plus, il y a la vidéo en bas de page qui reprend toutes les étapes de fabrication.
Ci-dessous, une vidéo retraçant la naissance de ce meuble.

Données techniques

Dimensions en Cm (L x l x h) : 80 x 40 x 40
Panneaux en épicéa de 18 mm d’épaisseur
Pieds en épicéa de 55 mm de côté + Roulettes
Bord en aciers rond de 8 mm
A partir de 400 €