Bureau armoire

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L'histoire

On dit que chaque meuble a une histoire …

Idee mobilier authentique

J’ai déjà rédigé la véritable histoire des tables à quatre pieds servant de bureau. Vous pourrez la trouver PAGE. Et comme je le précisais, je ne racontais pas l’histoire du Bureau, juste les pieds.
Extrait : « Il ne s’agit pas de l’histoire du bureau (car comme chacun sait, il est né juste après le moment où Jules César devait poser les plans de la conquête de la Gaulle. Mais sans bureau, il ne put les montrer. D’où l’échec de sa mission.), mais plutôt d’une anecdote. »

Quand je parle de l’échec de sa mission, je ne cause pas de la conquête complète du pays. Après de nombreuses guerres contre les différents peuples gaulois, des alliances, des sièges, des hommes célèbres, la soumission totale de la Gaulle se fera en Novembre -51. Non, je parlais de SA mission. Celle qu’il avait imaginé pour lui tout seul. Ce grand stratège, doté d’un ego aussi fort que son tempérament, se devait de montrer sa supériorité à tous. Être un empereur ou dictateur utilisant le culte de la personnalité ne lui suffisait pas, il devait être un grand guerrier pour montrer à la plèbe qu’il savait être « sur le terrain ».

Alors quoi de plus simple, vu son niveau hiérarchique et le bordel gaulois du moment, que d’organiser une tout petite bataille, un poil épique, mais complètement sécurisée, pour combattre et vaincre. Des poèmes et chants seront écrit, des fresques seront peintes, et la légende sera éternelle. C’était trop simple, mais tellement jubilatoire. César en jouissait à l’avance, rien que d’y penser.

En Avril -52, alors que les romains tentaient de faire tomber la ville d’Avaricum (Bourges), vaillamment défendue par un certain Vercingétorix, César sentait bien que les forces gauloises n’avaient plus vraiment la pêche. Selon lui ce n’était qu’une histoire de quelques jours. Il se dit qu’il fallait en profiter pour faire une entrée triomphale dans cette ville, en première ligne, lorsque le front gaulois cèdera. Être celui qui offre à Rome (donc à lui-même) cette ville, par la force de son glaive, quitte à éventrer quelques sternums au passage, serait une belle image à donner au peuple. Parfait. Il en sera ainsi. Ou pas.
Le plan était simple. Les soldats romains se battent jusqu’à la mort, ouvrent une brèche dans les murs de la ville, saccagent tout, zigouille tout le monde ou presque, et se retirent vite fait, limite incognito, derrière les murs. Arrive alors César, armure dorée sur son cheval blanc au galop, poussant un cri de guerre et fonçant vers la ville. Les soldats romains encore vivants devaient se ruer juste après lui faisant mine de découvrir les lieux. Bien évidemment, les soldats avaient bien prévu deux ou trois macchabés tenu debout par des piquets, afin que César, emporté dans son élan, leur coupa la tête sur son passage. Sinon ça ne serait pas drôle. Un plan simple comme bonjour.
César convoqua ses généraux sous sa tente pour leur expliquer son plan.
« Avé César ! » cria Julius Consensus, suivi d’un bruit de reniflement. Il tenait un gros rhume carabiné. « En Avril ne te découvre pas d’un filum », lui avait pourtant dit.
« Avé César ! » cria Brutus Puducus, militaire d’exception avec un penchant pour les haricots.
« Humm awéé…  » grommela César.
« Mes fidèles, il vous a convoqué pour une mission spéciale. La plus importante de toute : Celle de mon triomphe. » commença César. Il parle de lui à la troisième personne.
« Lorsque les défenses faibliront, lorsque les hommes entreront dans la ville et l’histoire comme papa dans maman (Note : J’ai un doute sur la qualité de la traduction), lorsque le soleil se lèvera plein d’espoir d’une vie nouvelle, lorsque les cigales sonneront le glas des mécréants (des cigales à Bourges ?), lorsque le temps donnera raison à celui qui a l’heure, lorsque les étoiles rougiront de plaisir, lorsque … »
« Euh … ch’gomprend bas. Il vera jour ou nuit ? » questionna Julius. César le dévisagea. Il reprit :
« Lorsque les dieux se pousseront pour lui faire de la place … alors Il sera désigné comme ‘Défenseur Erudit et Bienveillant Initiant Les Êtres’. » termina César.
« Débile ». Lâcha Brutus.
« Pardon ? » Répondit césar, les yeux grands ouverts face à tant d’affront.
« Oui, ça fait débile. En acronyme. ‘Défenseur Erudit et Bienveillant Initiant Les Êtres’, ça fait débile. Mais c’est vous qui voyez hein ! » Ajouta Brutus.
« Humm heummm … oui, bon, il verra ça plus tard » termina César. Il reprit :
« Maintenant il va vous expliquer son audax consilio (plan audacieux), qu’il a pris le temps de noter sur ce folium. Posons le sur … »
César chercha de quoi poser son stratagème mais il ne vit que sella, mensa, ou gueridon. Rien de suffisamment grand pour son œuvre.
« Il lui faudrait un … quelque chose de … une sorte de … table, mais pas que ! » balbutia César. Il sentis la colère monter.
« Oui une sorte de … table … mais pas que … » ajouta Brutus.
« Bha wé, un druc blat et grand mais bah que … une sorte de bureau » ajouta Julius
« Mais que vient faire un bourreau ici ? » lui demanda César.
« Pas un bourreau, un bureau ! Pour poser des choses, écrire, travailler, … une table mais pas que … » répondit Julius.
« Vous l’agacez Consensus ! Allez donc vous soigner et prendre un remedium. Même un enfant parlerait mieux que vous » cria César.

Il entra alors dans une colère noire comme seul César avait le secret, froissa son plan, le mis en boule et le jeta violemment contre la toile de conatus.
Les généraux prirent congés et ne connurent jamais le plan machiavélique de César.
César n’entra jamais en ligne de front à Bourges, mais par vengeance rasa la ville et tua tous les habitants.
Le bureau fût inventé peu de temps après.

la vérité

Lors du salon MIF 2022 organisé à la Porte de Versailles à Paris, j’ai rencontré ma cliente qui souhaitait un bureau un peu particulier. Elle souhaitait une sorte de secrétaire qui aurait l’aspect d’une armoire, et toutes les fonctionnalités d’un bureau. Un meuble pour faire du télétravail, mais qui une fois fermé, cacherait tous les éléments informatiques disgracieux. Une manière de bien couper du monde du travail.
Après une visite sur les lieux pour prendre des mesures de la place et des éléments informatiques (imprimantes, écran), j’ai commencé un dessin en 3D.
Le choix du bois était simple puisque la cliente voulait le même que l’armoire déjà présente dans la pièce : du hêtre.

J’ai imaginé une structure acier avec des barres laminées carrées de 30 mm pour donner un peu de caractère industriel à l’ensemble. Dans la même idée, les portes sont cerclées de cornières acier, agrémentées de rivets (qui n’ont qu’une fonction décorative).

J’ai donc dessiné une armoire avec une étagère coulissante. La hauteur de cette étagère était primordiale car il fallait qu’elle corresponde au choix de la cliente pour travailler confortablement. Du coup les portes hautes n’ont pas la même hauteur que les portes basses afin de masquer cette étagère lorsque, seulement, les portes hautes sont ouvertes. Le fond de l’armoire est aussi en hêtre de 18 mm car il permettra (à terme) d’y fixer l’écran (toujours pour gagner de la place). L’agencement du meuble a été entièrement pensé par la cliente, afin de bien prévoir le passage des câbles lors de la fabrication.

Le hêtre a été vitrifié et l’acier passé à l’antirouille, plus un vernis mat.

Il y a peu de photos durant la réalisation. Si vous souhaitez en savoir plus, il y a la vidéo en bas de page qui reprend toutes les étapes de fabrication.
Ci-dessous, une vidéo retraçant la naissance de ce meuble.

Données techniques

Dimensions en Cm (L x l x h) : 130 x 45 x 160
Structure en barres carrées 30 mm
Plateaux en hêtre de 18 mm
Cornières égales de 20 mm pour les portes + rivets de 6 mm