Table Basse Archie
L'histoire
On dit que chaque meuble a une histoire …
Et l’histoire de la première table basse carrée est ébouriffante …
Les expressions utilisant le mot « carré » sont nombreuses. « Avoir une coupe au carré » (pauvres cheveux), « lui faire une tête au carré » (pauvre gars), « faire son lit au carré » (pauvres draps), « c’est carrément bien » (quand ça tourne rond), « être dans le carré d’as » (la bonne équipe quoi !), etc …
Cependant, on cite rarement celle-ci : « Aussi carré que cette table » (en désignant une table ronde ou ovale ou rectangulaire, mais qui ne laisse aucun doute sur le fait qu’elle n’est pas carrée). L’expression est utilisée pour montrer une fausse évidence lors d’une conversation.
Mais alors d’où vient cette expression peu célèbre ? Remontons dans les temps anciens, ou les d’éminents grecs passaient leur temps à construire les mathématiques modernes. A leurs côtés, d’autres éminents grecs passaient leur temps à philosopher sur le sens de la vie, les arts, les dieux, les êtres et les avoirs. Ces personnages dont l’utilisation de leur cerveau représentait leur unique activité, se côtoyaient régulièrement. Il n’y avait pas de séparation entre les scientifiques et les penseurs. En effet, les échanges d’idées étaient sources de débats plus ou moins passionnés, et permettaient parfois l’émergence de réflexions plus poussées dans chacun de leur domaine.
Lorsque la science écartait toute théorie fumeuse par une brillante démonstration, les penseurs affutaient leurs esprits. Lorsque les philosophes posaient des questions que les scientifiques ne savaient pas répondre, cela les poussait à revoir leurs hypothèses.
On pourrait croire que ces confrontations souvent houleuses, étaient la source d’avancées importantes dans la compréhension de notre monde moderne. En réalité, cela ressemblait plus à une cour de récréation dans un établissement primaire. C’était à celui qui allait le plus loin dans le déni ou la mauvaise foi pour « gagner » ces batailles de palabres.
L’histoire ne les mentionne pas toutes, mais celle de la table carrée est probablement la plus retentissante. Un matin pluvieux du mois de Mars en 500 av. J.C., le disciple du fameux arithmologue Ptilus Afondanslafos, le bien nommé Francius de Loslobos, arriva dans l’hémicycle particulièrement soucieux.
« Que se passe-t-il mon cher Francius ? Vous auriez raté votre bus ? » demanda Ptilus.
« Non mon cher maître, ils ne seront inventés que dans 1500 ans à vue de nasus. Ce serait plutôt l’intervention de ce perfide Bellerophon Lettralapos qui s’entête à ne point reconnaître une évidence scientifique. Celle du carré. » répondît Francius.
« Ahh … cela est ainsi. Très bien. Nous allons en débattre ce jour, juste après la théorie absurde des deux kalumnia. » souffla Ptilus en balayant d’un revers de la main, toute réponse de Francius. Bellerophon était un de ces vieux sages qui râlent tout le temps, n’ont plus rien créé depuis longtemps, mais sont respectés uniquement pour leur âge canonique.
Durant plusieurs heures, les éminents descendent tour à tour au centre de l’hémicycle, tentant de faire adhérer à leur théorie, un maximum de partisans. On me chuchote à l’oreillette que cela ressemblait étrangement à un débat présidentiel. Mais nous n’avons point de retour historique suffisamment fiable pour l’affirmer.
Ce fût enfin au tour de Francius, comme promis. Il descendît au centre de l’hémicycle et posa ses notes sur la grande table ronde en marbre.
Francius expliqua aux sages sa définition scientifique du carré : Un carré est un quadrilatère qui a ses quatre côtés de la même longueur et ses quatre angles droits.
Bellerophon Lettralapos explosa de rire du haut de sa chaire, ce qui surpris toute l’assemblée.
« Foutaises et délire provenant d’un infirmum cerebrum ! » hurla-t-il. Il rejoignit Francius au centre.
« Vos histoire de carré et d’angles ne sont qu’un point de vue complétement restrictif. » enchérit Bellerophon.
Francius souffla en baissant la tête. Il savait que le débat allait prendre une tournure désagréable.
Bellerophon reprit son souffle et lâcha : » Jeune homme, vous ne pouvez dire de telles sornettes ! Dire qu’un carré à ses quatre côtés de la même longueur ! Mais de quelles longueur parle-t-on ? De la votre ? De la mienne ? La longueur n’est pas universelle. Et lorsque vous changez de point de vue, vous changez d’angle, si l’angle n’est plus le même alors ils ne peuvent être égaux. Il n’est qu’un carré parce que vous voulez qu’il soit un carré. Mais la vie est autrement plus complexe que votre point de vue. N’oubliez pas que l’hégémonie de l’espace -temps n’a jamais fait preuve de largesse concernant les volumes dépréciés par votre étroitesse d’esprit. Si nous nous projetons dans un univers parallèle, est-ce encore un carré ? Est-ce que le cosmos ou l’infiniment petit peut prouver que le carré est encore un carré ? Une échelle n’est pas un escabeau ! Et l’échelle de la perspicacité est importante si on veut gravir les sommets de la compréhension. Auriez-vous cédé à la lumière du phare d’Alexandrie ? faisant naufrager les papillons de votre jeunesse ? Ahhhh … »
Francius leva les yeux au ciel, dépité.
Mais Bellerophon reprit : « Je vous suggère, Monsieur de Loslobos, de mieux considérer les perspectives intrinsèques du prisme par lequel vous évoluez. Et qui dit évolution, dit naissance. Qui dit que ce carré était un carré à sa naissance dans ce monde ? Respectez-vous le choix de ses parents ? la genèse de cet être ? Car oui tout élément est un être dans notre univers multi-couches. Avez-vous pensé à ce qu’il est, ce qu’il pense ? Il mérite mieux que cet encerclement dans une catégorisation rigide et stérile. Ouvrons les voies de l’indépendance, ouvrons les chakras des formes et des couleurs. En fait, Monsieur de Loslobos, votre théorie est aussi carrée que cette table ! ». Il désigna la table ronde en marbre blanc.
Sans force, l’échine courbée, Francius rejoignit sa place. La dégénérescence du vieux sénile avait atteint son maximum.
Ce fût la dernière intervention de Bellerophon Lettralapos. Il a été retrouvé mort le lendemain, le crâne fendu par une plaque de marbre, gisant dans sa baignoire pleine de sang. Quant à Francius de Loslobos, il partit s’engager à la légion étrangère.
Cette tirade absurde resta longtemps dans les couloirs du temple, et aujourd’hui encore, les pauvres tables carrées en gardent les séquelles.
Note de l’auteur : N’étant pas très à l’aise avec le grec, j’ai utilisé des mots latins afin de respecter une crédibilité historique.
la vérité
C’est chose faite avec ces exemples.
Rien de particulier au niveau du plateau 100% bois avec les bords travaillés pour donner un aspect plus naturel. Par contre, tout le travail s’est porté sur le piètement. Je trouve que le design dit « industriel » des tables que l’on voit fréquemment sur le net est trop simple. Les plateaux sont beau, mais les pieds manquent sérieusement d’originalité. Ce sont souvent des X ou juste des U en acier peint en noir.
L’inspiration pour ces tables basses est venu de la Tour Eiffel, du bas jusqu’au premier étage. Difficile de faire plus « industriel » comme modèle. La première table est une expression plus brute de la forme en « arche » avec des renforts en tôle trouée. Ce qui permet de mettre une étagère en grillage pour garder un aspect plus « léger » visuellement.
La seconde table se rapproche au mieux du dessin d’origine de la Tour Eiffel, ce qui rend la réalisation vraiment plus complexe. Cependant, même si les pieds sont larges, la transparence ne surcharge pas l’ensemble de la table.
Bien évidemment les dimensions sont ajustables, ainsi que l’essence de bois utilisée.
Données techniques
Dimensions en Cm (L x l x h) : 120 x 120 (environs) x 50
Panneaux en épicéa ou chêne
Structure en barres carrées acier 50 mm
Arches en tôle acier de 3 mm
Support étagère en barres rondes de 20 mm et cornières de 20 mm
Étagère en Tôle grillagée
A partir de 1500 €
Version Eiffel :
Dimensions en Cm (L x l x h) : 120 x 120 (environs) x 50
Pieds en fers plats de différentes dimensions et d’épaisseur 2 ou 3 mm
A partir de 3500 €