Mange-Debout
L'histoire
On dit que chaque meuble a une histoire …
Et l’histoire du premier mange-debout est indiscutablement épatante.
Les romains avaient coutume, parait-il, de manger allongé lors de leurs festoyantes orgies. Ce qui n’était pas bon pour la digestion selon ma maman.
Mais comment est-on passé de la position assise à la position allongée, pour manger dans une nonchalance totalement assumée ?
En réalité, les romains, avant de s’allonger, ont d’abord mangé debout, suivant les conseils de la médecine.
Tout est partie d’une étude du très sérieux scientifique de l’époque : Rufus Digestus. Celui-ci étudiait les alimentations animales depuis qu’il avait vu une chèvre manger une boite de conserve. Comment les animaux pouvaient manger et digérer une telle variété d’aliment (herbe, insectes, asticots, …) sans en être incommodés.
Elu grand éminent à l’académie des sciences de Rome, il partageait son temps entre disséquer des moutons, et donner des cours sur les différentes infections intestinales des lièvres. Car les romains croyaient en ces temps, que leurs crampes d’estomacs venaient certainement d’une maladie qu’un lièvre avait contracté avant sa capture (et avant d’être mariné 30 jours dans une amphore). Et sûrement pas de leur quatrième lièvre ingurgité.
Lorsque le sénateur, Claudius Tuladanlus, se retrouva malade pour la cinquième fois durant un mois, il ordonna à Rufus Digestus de trouver une explication, voir un remède. Celui-ci s’exécuta sans attendre s’il voulait continuer à garder sa place au sein du prestigieux conseil (et surtout disséquer, sa grande passion). Il étudia consciencieusement durant un mois, les habitudes alimentaires du sénateur, et à sa grande surprise, aucun lièvre au menu. Il en conclu que cela venait forcément d’ailleurs. Mais d’où ?
Bien embêté, il tourna en rond dans son laboratoire en passant en revue toutes les hypothèses possibles. La transmission de la maladie du lièvre vers le homard ?
La mise en cage des deux animaux ensemble n’a rien donné de probant. Les deux bêtes s’ignorant parfaitement. Des similitudes entre les oreilles du lièvre et la forme des poissons ? Pas mieux.
C’est alors que Angelo Vomito, l’assistant du maître entra dans la pièce, les bras chargés de nourriture. Il tendit une cuisse de poulet encore chaude à son maître. Rufus la prise sans vraiment réfléchir et y mordit dedans. Il s’arrêta un instant de marcher, contemplant les rives du Tibre, mâchant le poulet. Il se réjouit un instant de la saveur de la viande.
Une fois fini, il chercha naïvement un endroit pour y déposer l’os restant. Angelo, étant déjà repartit dans un coin du laboratoire. Bien embêté, il se dit que ça serait super cool d’avoir une sorte de table haute pour y poser des choses facilement accessibles, tout en restant debout. C’est à ce moment qu’il eut cet éclair de génie.
Si le sénateur était malade, ce n’était pas en raison d’une maladie de lièvre, mais de la position dans laquelle il était lorsqu’il mangeait. Plier le corps à 90° ne favorise pas le transfert des aliments de l’entrée du corps vers sa sortie ! C’est d’une évidence ! Il faut manger debout.
C’est ainsi que Rufus Digestus créa le premier mange-debout. L’histoire ne dit pas si le sénateur fut guéri de ses crampes d’estomac, mais le nom de Digestus n’est pas resté dans les annales médicales romaines.
la vérité
Le salon d’entrepreneurs Effervescence dans le Val d’Oise (https://www.saloneffervescence.fr/95/) était pour moi une excellente occasion pour me faire connaître auprès de professionnels. J’espérais y proposer mes services pour meubler leurs agences par un comptoir, une table basse, ou un porte cartes original. Ce salon ne comprend pas d’espace d’exposition (stand), donc impossible pour moi de venir avec des meubles en exemple de savoir-faire.
Il ne s’agit que de tables hautes appelées « Mange-debout ». Ce sont toutes les mêmes proposées par les organisateurs.
J’eus l’idée alors de fabriquer mon propre mange-debout afin de respecter les espaces mis à disposition, tout en étant original et présentant mon savoir-faire.
Une fois les dimensions « officielles » connues, je me suis lancé dans la modélisation.
Deux modèles me sont venus à l’esprit. Le premier est un cerclage simple sur un plateau épais, avec des pieds en tôle percée. La forme m’a été inspiré par les assemblages de poutres qui formaient les charpentes dans les anciennes usines.
Cette version a été fabriqué. Vous pouvez retrouver tous le processus et les vidéos sur la page suivante :
Le second présente un plateau dont le bois serait progressivement mangé par le métal, telle une pièce de réparation. L’inspiration pour les pieds provient directement de la charpente de la Grande Serre au Jardin des plantes à Paris.
Libre à vous de me proposer VOTRE version pour que je puisse vous le réaliser.
Données techniques
Version 1:
Dimensions en Cm (Diam x h) : 60 x 114
Plateau en épicéa vitrifié
Cerclage en fer plat épaisseur 4 mm
Rivets de diamètre 1 cm
Poutre en barre carrée de 35 mm
Pieds en tôle d’épaisseur de 3 mm
Pieds réglables
A partir de 300 €
Version 2:
Dimensions en Cm (Diam x h) : 60 x 114
Plateau en épicéa vitrifié et tôle de 2 mm
Rivets de diamètre 1 cm
Poutre en barre carrée de 40 mm
Pieds en cornières de 15 x 15 mm et tôle de 1 mm
A partir de 300 €