Étagère professionnelle
L'histoire
On dit que chaque meuble a une histoire …
Et cette histoire est bien encadrée.
On a longtemps cru que les étagères étaient l’apanage des riches. En effet, pour avoir une étagère, il faut avoir des choses à mettre dedans, et donc avoir suffisamment de biens et donc suffisamment de richesse pour en posséder. Que nenni. C’est juste une histoire de … viande faisandée.
Laissez-moi vous raconter le gracieux moment qu’à vécu Nestor Héhatravers, créateur de l’étagère pro.
En 1425, Nestor était restaurateur dans la province du Berry. Terme bien flatteur pour désigner un tenancier fourbe d’une auberge crasseuse, régulièrement fréquentée par des gens de passage, tous aussi malhonnêtes que malodorants. Cette auberge glauque aurait fait un excellent lieu de tournage pour un quelconque film de zombies se situant à l’époque où les bourguignons et les Armagnac se tapaient dessus. Charles VII, élu par lui-même roi de France, avait déclenché des vives réactions. Les batailles acharnées entre ces deux camps laissaient des morts ou semi-mort (c’est-à-dire juste éventré mais promis à des infections diverses) un peu partout dans les champs avoisinants. Il était fréquent de voir arriver des estropiés, lacérés, découpés, éborgnés, etc … demandant des soins. Les plus chanceux (autrement dit ceux qui avaient quelques écus sonnants et trébuchants), se faisaient cautériser avec le bord d’une poêle laissée dans le feu de cheminée. Les autres pouvaient crever sur place, ce qui arriva régulièrement et qui ne gênait personne. A part peut être Hector, qui devait s’en occuper quand l’odeur devenait trop forte, ou que la peau virait au gris clair.
Hector n’avait pas d’autre choix que de les déplacer derrière l’auberge, à la lisière du bois, ou un véritable charnier à ciel ouvert se remplissait au gré des batailles. Il ne s’embarrassait pas de protocole ou de cérémonie. « Boarf … s’n’est que de la bidoche ! « disait-il. Il était loin d’imaginer à quel point cela allait devenir vrai.
Chaque nouvel arrivant se posait la question de cette odeur qui régnait autour de cette auberge. Quelque chose qui piquait déjà les narines à 50 mètres à la ronde, et qui s’amplifiait au fur et à mesure qu’on s’approchait de l’établissement. Rien à voir avec une étable remplie de purin, c’était bien plus acide. Cet accueil avait ses avantages car cela dégoutait les gardes royaux d’intervenir, ainsi que les bourgeois fragiles du nez. Parfait pour une planque de brigand.
Mais elle avait aussi ses inconvénients. Attirés par les relents « viandesques », nombre de loups et autres carnivores étaient présent dans le coin. Il ne faisait pas bon de sortir la nuit au cas où une meute de loup avait envie de viande mobile plutôt que faisandée.
Un soir d’Août ou la chaleur de la journée avait fait son œuvre derrière l’auberge, Hector vît s’ouvrir la porte de son auberge d’une violente manière. Il s’avait bien que ses clients avaient autant d’éducation qu’un porc affamé, mais il y a des limites à ne pas dépasser. Il n’a pas eu le temps de héler l’arrivant par un juron qu’il vit un colosse entrer dans son sombre établissement. Un colosse pas « d’chez nous ». Il était étrangement vêtu d’un casque à cornes avec une fourrure sur le pourtour, d’une peau de bête tannée et bien ajustée, ainsi que des bottes lacées. De longues moustaches tombaient sur un menton carré, contrastant avec de tous petits yeux noirs.
Un autre colosse entra, puis un autre, puis un autre, … ils étaient bientôt huit et ils semblaient remplir l’auberge à eux seul. Tous habillés du même type de vêtement. Les longs et lourds fourreaux devaient retenir des épées bien tranchantes se dit Hector. Il décida de faire un effort d’hospitalité, simple question de survie, en fermant sa grande bouche. « Certainement des étrangers » se dit-il, « Mais alors ils viennent de sacrément loin. »
Ils s’assirent sans un mot dans le coin gauche de l’auberge. Celui qui sembla être le chef mima un geste ou la main se porta à la bouche les doigts fermés. Pas besoin de sortir de St Cyr pour comprendre qu’ils voulaient manger. Hector eut un bref frisson de peur. Ces bêtes-là devaient bien manger. Comment allait-il trouver la viande ? D’habitude deux trois renards, mélangés à des rats, un peu de vache, et des lapins faisaient bien l’affaire. Mais là … Ou trouver autant de viande ?
C’est alors qu’il pensa aux cadavres entassés derrière l’auberge. « Non, quand même pô … » pensa -t-il. S’ils le découvrent il finira lui-même dans son propre charnier. Et puis, on est en France tout de même, pays de la gastronomie et de bonne tablée. Il faut mettre en valeur ce qu’on propose et … Hector eut l’idée de sa vie.
« ce n’est que de la bidoche. » se rassura-t-il en répétant inlassablement cette phrase dans sa tête alors qu’il prit son couteau le plus aiguisé en direction de l’arrière-cour. Et voilà Hector découpant, tranchant, triant les cadavres dans une sorte de frénésie, entre peur et folie, conscient que ce n’était pas très chrétien, mais que sa vie en dépendait. Ayant suffisamment de morceaux non identifiables, il repartit en direction de l’auberge. Hector mit son idée en application.
Il dispersa ses morceaux sur des étagères à roues. Une fois fini, il emmena le tout vers la salle ou attendaient les colosses.
Le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils furent surpris.
Pendant qu’Hector tremblait de peur derrière son étagère (son idée allait-elle fonctionner ?), les étrangers grommelaient un truc incompréhensible.
Ce qu’on leur avait dit de l’hospitalité française était donc vrai. On peut choisir son morceau de viande. C’est une attention délicate et agréable qui donne le sentiment d’être servit au mieux possible. La grande classe.
Hector venait d’inventer l’étagère professionnelle. Celle qui permet de mettre en valeur (et à disposition) ce qu’on vend. Bien évidemment, elle fût très nettement améliorée avec le temps. Matières, formes, dimensions, tout est possible.
Hector Héhatravers cuisina longtemps pour ces grands hommes et fût épargné de leur sauvagerie. Enfin une histoire qui finit bien, et qui montre que, même dans la crasse immonde, l’odeur la plus atroce, le plus fourbe des tenanciers est capable de merveilleuses idées.
la vérité
N’ayant pas la prétention d’en être un spécialiste, je me permets tout de même de proposer un support qui peut laisser libre cours au gérant, dans sa création d’ambiance.
Cette étagère pro en est un parfait exemple. Basée sur un carré parfait de 2 mètres, les espaces sont répartis en 3 catégories. D’abord le bas du meuble contient 6 tiroirs, afin d’y mettre le réassort, ou le contenant du produit exposé (boite à chaussures par exemple). Cela évite d’aller systématiquement chercher en stock la partie manquante. La seconde partie est une suite de carrés et rectangles librement agencés pour permettre la mise en valeur de vos produits. Cet effet déstructuré casse la monotonie des étagères purement pratiques. Le côté esthétique du meuble prend tout son sens.
La dernière partie en hauteur est composée de 3 placards dans lesquels vous y mettrez ce que vous voudrez. Dans certaines grandes surfaces, comme les jouets, les grandes hauteurs sont réservés au stock. J’ai voulu garder ce même principe, car un produit exposé doit être attrapable par la majorité des gens.
Cet espace comprends également une bande LED pour éclairer les étagères en dessous.
Cette étagère n’est pas modulable. C’est-à-dire que vous ne pouvez pas changer l’ordre des rectangles et carrés de présentation. D’une part parce que ça obligerait d’avoir des nombreux trous dans la structure et ruinerait le côté esthétique du meuble. Et d’autre part, ça serait tellement fastidieux de tout modifier qu’on ne le ferait que très rarement. Par contre, lors de la conception de VOTRE meuble, vous pouvez tout à fait choisir VOTRE disposition.
Les étagères présentées ici sont en bois. Cependant si vous souhaitez « alléger » visuellement le meuble, il est tout à fait possible de les faire en Plexiglass. Ce support est aussi résistant que le bois (et plus cher aussi) et parfaitement transparent .
Données techniques
Dimensions en Cm (L x l x h) : 200 x 50 x 200
Panneaux en épicéa de 18 mm d’épaisseur
Structure en barres carrées acier 20 mm
Intérieur des tiroirs en CTP Peuplier
Poignées rondes acier
A partir de 3 000 €